Questions sur Tropo / Courant Jet / Evolution de masse !
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Questions sur Tropo / Courant Jet / Evolution de masse !
Bonjour à tous !
Avant tout, j’espère que vous avez tous passé de très bonnes fêtes, et que papa noël fut bien sympa
En pleine lecture de mon beau cadeau (soit « Le métier de pilote de ligne », très très bon livre à lire ABSOLUMENT pour ceux qui comme moi rêve de poser leurs fesses un jour dans un cockpit de liner ), de nouvelles questions surviennent !! Il est temps d’embêter nos professionnels préféré héhéhé )
Pour ceux qui volent sur long courrier :
- Est-ce qu’au fur et à mesure du vol vous demandez une altitude de croisière supérieure pour rester à l’altitude optimum à mesure que la charge de l’appareil diminue avec le délestage ?
- Est-ce que l’évolution de l’altitude de la Tropo en fonction de la latitude est un paramètre que vous prenez en compte durant la croisière pour la aussi demander des changements d’alti ?
- Comme c’est la bonne période de l’année, je viens de voir que le Jet SubTropical est à une direction quasi constante établie entre le 225° et 285°, vous arrivent-ils donc d’aller jouer avec pour bénéficier de vents favorable ? J’imagine que le Jet Polaire est lui quasiment inexploitable car assez instable ?
Pour ceux qui volent sur moyen courrier :
- Pendant la préparation du FMS, on peut (doit ?) définir l’altitude de la Tropo. Les volent étant souvent court, et n’ayant pas assisté à une demande de changement d’altitude pour garder l’altitude optimum, à quoi cela sert-il de définir la Trop dans ce cas de figure ?
J’espère que mes questions sont compréhensible…
Bien bonne journée à tous, et une très bonne année 2010 (santé, heure de vol, et tout plein de bonnes choses )
Krapouk
Avant tout, j’espère que vous avez tous passé de très bonnes fêtes, et que papa noël fut bien sympa
En pleine lecture de mon beau cadeau (soit « Le métier de pilote de ligne », très très bon livre à lire ABSOLUMENT pour ceux qui comme moi rêve de poser leurs fesses un jour dans un cockpit de liner ), de nouvelles questions surviennent !! Il est temps d’embêter nos professionnels préféré héhéhé )
Pour ceux qui volent sur long courrier :
- Est-ce qu’au fur et à mesure du vol vous demandez une altitude de croisière supérieure pour rester à l’altitude optimum à mesure que la charge de l’appareil diminue avec le délestage ?
- Est-ce que l’évolution de l’altitude de la Tropo en fonction de la latitude est un paramètre que vous prenez en compte durant la croisière pour la aussi demander des changements d’alti ?
- Comme c’est la bonne période de l’année, je viens de voir que le Jet SubTropical est à une direction quasi constante établie entre le 225° et 285°, vous arrivent-ils donc d’aller jouer avec pour bénéficier de vents favorable ? J’imagine que le Jet Polaire est lui quasiment inexploitable car assez instable ?
Pour ceux qui volent sur moyen courrier :
- Pendant la préparation du FMS, on peut (doit ?) définir l’altitude de la Tropo. Les volent étant souvent court, et n’ayant pas assisté à une demande de changement d’altitude pour garder l’altitude optimum, à quoi cela sert-il de définir la Trop dans ce cas de figure ?
J’espère que mes questions sont compréhensible…
Bien bonne journée à tous, et une très bonne année 2010 (santé, heure de vol, et tout plein de bonnes choses )
Krapouk
Invité- Invité
Quand c'est trop, c'est trop !
1) A la différence d'un moteur à pistons, c'est à un régime très élevé (proche du maximum) que le réacteur consomme le moins.
Pour tenir le Mach de croisière voulu, il y a une altitude où le moteur fonctionne à ce régime là : C'est l'altitude optimum.
Quand l'avion s'allège au fur et à mesure que le pétrole est bouffé, il y a besoin de moins de poussée et on s'éloigne alors de ce point de fonctionnement idéal : Il faut donc monter !
En général... parce que si le vent est 30 kt plus fort, alors évidemment, ce n'est plus une bonne idée. Et puis si il y a plus de turbulence plus haut, non plus.
Si on est pressé parce qu'à la bourre, monter n'est pas forcément judicieux non plus, car à Mach constant la Vp chute quand la tempé décroît. A voir au cas par cas. Ce n'est là qu'un aperçu pour se faire une idée.
2) La trop est une donnée importante. Hormis les problèmes de turbulence associées, au dessus de la trop, la tempé cesse de décroître (elle remonte même parfois).
Dans le cas d'une trop basse (air polaire), il devient intéressant de monter, car la Vp ne chutera pas en montant (puisque la tempé ne décroît plus) et on consommera moins. Donc c'est parfait même quand on est en retard, et puis on est au dessus des CB qui vont rarement au delà de la trop. C'est assez vertueux. Par contre, on se heurte aux problèmes de domaine de vol car on est alors souvent au dessus du standard. A surveiller.
3) Il ne nous arrive pas d'aller jouer : C'est constamment ! Le vol est préparé pour coûter le moins cher possible. Donc on recherche le vent quand il nous convient et on le fuit dans l'autre sens. Sur l'Atlantique, les faisceaux de routes sont refait deux fois par jour pour en tenir compte ! On appelle cela les routes à temps minimum.
Par exemple, sur un Paris-San Francisco, on fait souvent la route la plus courte à l'aller (car le vent sur l'océan est généralement d'ouest) : Départ sur une route moyenne 330° vers la pointe nord de l'Ecosse, l'Islande, le milieu du Groenland, le nord de la baie d'Hudson puis Calgary, Spokane (à l'est de Seattle) et on arrive à Frisco avec une route 210° à peu près. Regardes sur un globe : C'est bien le trajet le plus court.
En revanche, au retour, si les vents d'ouest sont assez forts (ce qui fréquent en altitude), on va passer par le nord de Denver, Chicago, NY ou Boston et rentrer par Terre Neuve et le sud de l'Irlande.
Ce n'est pas vraiment le même chemin... Mais le gain du vent arrière est plus avantageux et annule la distance supplémentaire !
4) Sur moyen courrier, les vols se font aux mêmes altitudes, donc la trop concerne aussi les 320. Fonction de la durée du vol (un Athènes ne se gère pas comme un Montpellier), le choix sera économique ou purement évitement de turbulence par exemple. La trop est insérée et amendée dans le FMS par l'équipage... quand la fonction existe.
J'espère que mes réponses succinctes sont compréhensibles. Sinon, on en parlera au club.
BANANIER A TOUS !
Pour tenir le Mach de croisière voulu, il y a une altitude où le moteur fonctionne à ce régime là : C'est l'altitude optimum.
Quand l'avion s'allège au fur et à mesure que le pétrole est bouffé, il y a besoin de moins de poussée et on s'éloigne alors de ce point de fonctionnement idéal : Il faut donc monter !
En général... parce que si le vent est 30 kt plus fort, alors évidemment, ce n'est plus une bonne idée. Et puis si il y a plus de turbulence plus haut, non plus.
Si on est pressé parce qu'à la bourre, monter n'est pas forcément judicieux non plus, car à Mach constant la Vp chute quand la tempé décroît. A voir au cas par cas. Ce n'est là qu'un aperçu pour se faire une idée.
2) La trop est une donnée importante. Hormis les problèmes de turbulence associées, au dessus de la trop, la tempé cesse de décroître (elle remonte même parfois).
Dans le cas d'une trop basse (air polaire), il devient intéressant de monter, car la Vp ne chutera pas en montant (puisque la tempé ne décroît plus) et on consommera moins. Donc c'est parfait même quand on est en retard, et puis on est au dessus des CB qui vont rarement au delà de la trop. C'est assez vertueux. Par contre, on se heurte aux problèmes de domaine de vol car on est alors souvent au dessus du standard. A surveiller.
3) Il ne nous arrive pas d'aller jouer : C'est constamment ! Le vol est préparé pour coûter le moins cher possible. Donc on recherche le vent quand il nous convient et on le fuit dans l'autre sens. Sur l'Atlantique, les faisceaux de routes sont refait deux fois par jour pour en tenir compte ! On appelle cela les routes à temps minimum.
Par exemple, sur un Paris-San Francisco, on fait souvent la route la plus courte à l'aller (car le vent sur l'océan est généralement d'ouest) : Départ sur une route moyenne 330° vers la pointe nord de l'Ecosse, l'Islande, le milieu du Groenland, le nord de la baie d'Hudson puis Calgary, Spokane (à l'est de Seattle) et on arrive à Frisco avec une route 210° à peu près. Regardes sur un globe : C'est bien le trajet le plus court.
En revanche, au retour, si les vents d'ouest sont assez forts (ce qui fréquent en altitude), on va passer par le nord de Denver, Chicago, NY ou Boston et rentrer par Terre Neuve et le sud de l'Irlande.
Ce n'est pas vraiment le même chemin... Mais le gain du vent arrière est plus avantageux et annule la distance supplémentaire !
4) Sur moyen courrier, les vols se font aux mêmes altitudes, donc la trop concerne aussi les 320. Fonction de la durée du vol (un Athènes ne se gère pas comme un Montpellier), le choix sera économique ou purement évitement de turbulence par exemple. La trop est insérée et amendée dans le FMS par l'équipage... quand la fonction existe.
J'espère que mes réponses succinctes sont compréhensibles. Sinon, on en parlera au club.
BANANIER A TOUS !
Dernière édition par Flying Nanard le Mar 5 Jan - 0:19, édité 1 fois
Flying Nanard- Nombre de messages : 666
Age : 54
Localisation : Ch'ai pu bien
Emploi/loisirs : Assècheur de masse d'air
Date d'inscription : 14/12/2008
Re: Questions sur Tropo / Courant Jet / Evolution de masse !
Ahhh c'est super ces notions que tu évoques Bernard !
Si vous prévoyez un mini-cours la dessuss je suis intéressé même si j'ai pas encore commencé l'ATPL !
Si vous prévoyez un mini-cours la dessuss je suis intéressé même si j'ai pas encore commencé l'ATPL !
Babar- Nombre de messages : 442
Age : 39
Localisation : Paris
Date d'inscription : 18/09/2008
Re: Questions sur Tropo / Courant Jet / Evolution de masse !
Coucou Bernard,
Merci beaucoup pour tes réponses, elles sont très claires et répondent bien à mes questions
Désolé de répondre aussi tard, j’étais justement en examen la semaine dernière durant 4 jours,
j’avais donc un peu la tête dans les bouquins…
Je trouve très intéressant le principe de vol au dessus de la tropo dans les régions polaire où la tropo est basse ! Gain de vitesse et économie de pétrole + évitement majeure des CB, que du bonheur, visuellement ça doit être sympa ^^
Les routes à temps minimum je devrais justement en bosser un poil d’ici fin Mars, je prépare justement le module PSV (Préparation et Suivi du Vol), et de souvenir il y en à un peu sur ce module. En tout cas au programme de NavG on n’évaluait pas la possibilité que le vent arrière pouvait rivaliser avec une Orthodromie. Donc dans un cas de retour des US vers l’Europe, on à un peu plus de distance à parcourir, un gain du vent arrière qui annule la distance soit un temps de vol quasi identique, le gain principal serait l’économie de pétrole alors, right ?
J’adore voler, aucun doute la dessus, mais je reconnais que je prends autant de plaisir avec l’aspect optimisation et préparation du vol, c’est vraiment très intéressant, autant que c’est important d’ailleurs.
En tout cas merci encore pour tes réponses, si j’ai quelques questions sur ce sujet à l’avenir, je tacherai de t’embêter un peu
Bonne journée à tous,
Krapouk ^^
Merci beaucoup pour tes réponses, elles sont très claires et répondent bien à mes questions
Désolé de répondre aussi tard, j’étais justement en examen la semaine dernière durant 4 jours,
j’avais donc un peu la tête dans les bouquins…
Je trouve très intéressant le principe de vol au dessus de la tropo dans les régions polaire où la tropo est basse ! Gain de vitesse et économie de pétrole + évitement majeure des CB, que du bonheur, visuellement ça doit être sympa ^^
Les routes à temps minimum je devrais justement en bosser un poil d’ici fin Mars, je prépare justement le module PSV (Préparation et Suivi du Vol), et de souvenir il y en à un peu sur ce module. En tout cas au programme de NavG on n’évaluait pas la possibilité que le vent arrière pouvait rivaliser avec une Orthodromie. Donc dans un cas de retour des US vers l’Europe, on à un peu plus de distance à parcourir, un gain du vent arrière qui annule la distance soit un temps de vol quasi identique, le gain principal serait l’économie de pétrole alors, right ?
J’adore voler, aucun doute la dessus, mais je reconnais que je prends autant de plaisir avec l’aspect optimisation et préparation du vol, c’est vraiment très intéressant, autant que c’est important d’ailleurs.
En tout cas merci encore pour tes réponses, si j’ai quelques questions sur ce sujet à l’avenir, je tacherai de t’embêter un peu
Bonne journée à tous,
Krapouk ^^
Invité- Invité
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